Biographie de Lil wayne

Biographie [modifier]

Enfance [modifier]

Né le 27 septembre 1982 à la Nouvelle-Orléans en Louisiane. Lil Wayne a été élévé par sa mere d'origine haitienne (il attesta d'ailleurs ses origines dans le clip de la chanson : Don't Trip feat Trina). Lil Wayne grandit dans un environnement difficile.Il passa en effet son enfance dans le quartier mal famé de Hollygrove, à la Nouvelle-Orléans. Il vécut avec sa mère et son beau-père jusqu'à l'âge de 16 ans, époque de la mort de son beau-père, Reginald « Rabbit ».

Imprégné de culture hip-hop[1], il rappe très souvent dans les block parties de son quartier accompagné de son acolyte de l'époque Sam Elahi. Fortement influencé par l'activité du label local, Cash Money Records (Wayne citera fréquemment Pimp Daddy et le groupe UNLV parmi ses premiers inspirateurs), c'est lors d'une de ces block parties que la carrière du rappeur débute concrètement. Lil Slim, un membre de Cash Money, a eu vent des performances de Lil Wayne (alors agé de 11 ans) et permet au jeune MC, vu à l'occasion d'une session de dédicaces des rappeurs de Cash Money, de faire la connaissance des deux frères Williams, patrons du label (Brian "Baby" Williams et Ronald "Slim" Williams).

Ses freestyles impressionnent les dirigeants du label mais il faudra toute la persévérance du jeune loup pour que Lil Wayne signe chez Cash Money : la messagerie du portable de Brian "Baby" Williams est bientôt saturée de freestyles d'un jeune rappeur qui s'invite en outre régulièrement dans les locaux du label. Impressionnés par la détermination du jeune homme, les frères Williams décident finalement de le signer, lui avec Lil Doogie qui deviendra par la suite B.G.. Les deux rappeurs forment un groupe, les "BG'z" et sortent dans la foulée leur premier et unique album, True Story, en 1995.

Les années "Hot Boys" [modifier]

En 1997, quatre rappeurs de Cash Money forment les "Hot Boys". Le jeune groupe, composé de Lil Wayne, de Turk, de Juvenile et de B.G., sort un LP intitulé Get It How You Live! la même année. En 1999 sort le deuxième album du groupe, Guerrilla Warfare. Entre temps, Lil Wayne, plus jeune rappeur des quatre, apparaît notamment en featuring sur 'Back That Azz Up', de Juvenile (1998).

Le groupe poursuit les séances d'enregistrement, enregistrant assez de matériel pour sortir un nouvel LP. Les trois autres membres du groupe décident pourtant de quitter Cash Money, retardant de quelques années la publication de Let Em Burn (2003). Le plus jeune des Hot Boys s'est alors tourné vers une carrière solo.

Les débuts en solo [modifier]

Lil Wayne débute sa carrière solo en 1999 avec Tha Block is Hot, un premier album dont les ventes atteignent le n°3 au Billboard, double Disque de platine). Aidé par ses collègues de Cash Money (des featurings figurent sur plus de la moitié des titres), il y signe notamment Fuck Tha World, Drop it Like it's Hot ou Kisha.

Le deuxième LP de Wayne, Lights Out (2000), s'il ne connaît pas le même succès (gold seulement), illustre une évolution certaine : le jeune MC fait preuve d'une certaine maturité[2], se démarquant d'une image destinant ses œuvres à un public jusque là plutôt adolescent. 'Grown Man' fait ici office de signature aux côtés de titres plus conventionnels et plutôt bien produits ('Hit U up', 'Get Off the Corner', 'Shine', 'Jump Jiggy', 'Let's Go'). 500 Degreez sort en 2002. Le troisième album solo de Lil Wayne ne parvient pas à réitérer le succès commercial du premier ou la réussite artistique du second : le jeune MC, toujours aussi efficace lorsqu'il est accompagné, peine davantage seul[3]. L'album présente Way of Life (reprenant Paid in Full d'Eric B. et Rakim), Gangsta and Pimps ou encore Bloodline.

Après l'accueil timide de 500 Degreez et les faibles ventes du Neva Get Enuf des 3LW sur lequel il apparaissait en featuring, la carrière solo de Lil Wayne est dans une mauvaise passe[4]. Seul rappeur des Hot Boys n'ayant pas quitté Cash Money, Wayne décide même de sacrifier les titres du 4è album sur lequel il planchait depuis 2002 et précipite la sortie d'une mixtape, Da Drought (2003).

C'est au plus bas de sa carrière que Wayne écrit Tha Carter (2004)[1]. Certes dans la lignée de ses oeuvres précédentes (Mannie Fresh est toujours à la production), l'album jouit d'un rythme plus lent et d'une atmosphère plus sombre, plus adulte qui subliment les progrès techniques du MC[5]. Le tube 'Go Dj' dynamite les ventes du LP, qui s'écoulera à 878 000 copies aux États-Unis et à plus d'un million dans le monde entier. 'Walk In', 'We Don't', 'I Miss My Dawgs' témoignent de la soudaine maturité du MC de la Nouvelle-Orléans, aux côtés de titres plus légers comme 'Ain't that a Bitch', 'Get Down', 'Earthquake' ou 'Hoes'.

L'année 2005 est décisive pour Wayne : non seulement le rappeur bonifie sa réputation underground en multipliant les mixtapes (Da Drought 2, The Prefix sortent en 2004; Dedication, The Suffix en 2005) mais le succès de Tha Carter lui permet de se joindre à T.I. sur 'Soldier', le tube des Destiny's Child. Sa montée en puissance s'achève par sa nomination à la tête de Cash Money. C'est donc dans un contexte particulièrement favorable que sort le 5è LP¨du MC en novembre 2005[6].

Tha Carter II donne une dimension supérieure à Wayne, définitivement dans la cour des grands[7]. Les lourdes productions ('The Mobb', 'Fly in', 'Money on my Mind', 'Receipt', 'Get Over') doivent paradoxalement leur puissance au départ de Mannie Fresh, laissant Wayne assumer pleinement un son typique du Sud[8]. Adulte cette fois pour de bon ('Grown Man' répondant à celui de Lights Out), conscient ('Feel Me'), il fait preuve d'un éclectisme ('Mo Fire', 'Shooter', 'Weezy Baby') et d'une efficacité ('Hustler Musik') inédits[9]. Le public ne s'y trompe pas : même faute de véritable tube (le single 'Fireman' ne dépasse pas la 32e place des ventes), Tha Carter II accroche la 2è place du Billboard la semaine de sa sortie et passera le million d'exemplaires vendus aux États-Unis.

"Best Rapper Alive" [modifier]

Lil Wayne avait conclu Tha Carter II par "jusqu'à ce que je disparaisse, je suis le plus grand rappeur vivant". Les années 2006 et 2007 furent ainsi consacrées pour le rappeur à assumer voire prouver ce statut. Prenant à contre courant la tendance de l'industrie musicale, Weezy laisse les titres qu'il enregistre gratuits, disponibles sur internet. Les mixtapes se multiplient et sont très bien accueillies[6]: Dedication II et Blow: I Cant Feel My Face Prequel sortent en 2006 avec Like Father Like Son, un projet mené en duo avec Birdman. En 2007, The Leak (un EP) et surtout Da Drought 3 soulèvent l'enthousiasme des critiques (Rolling Stone fait même de la mixtape l'un des meilleurs albums de l'année)[10].

A côté de ces projets qui permettent au rappeur d'assoir sa réputation de freestyler, Wayne multiplie collaborations et featurings dans les milieux du hip-hop et du R&B : "Gimme That" avec Chris Brown, "Holla at Me" puis "We Takin' Over" (où il réaffirme être le meilleur rappeur vivant) et "I'm so Hood" avec Dj Khaled, "Make it Rain" avec Fat Joe, "Hollywood Divorce" avec Outkast, "You" avec Lloyd, "Sweetest Girl" avec Wyclef Jean et Akon, "Lyrical Homicide" avec The Game, "Barry Bonds" avec Kanye West, "All on You" avec Kelly Rowland ou encore "Duffle Bag Boy" avec Playaz Circle. Wayne normalise la démarche du "remix" consistant à ajouter un couplet sur un titre pourtant déjà sorti.

Son occupation de l'espace médiatique est considérable : ayant enregistré près de 500 titres entre 2005 et 2008[10], avouant même une certaine addiction à l'écriture[10], Wayne a vu ses efforts récompensés par quelques titres honorifiques : "MC de l'année" pour le magazine Rolling Stone[10], "MC le plus chaud" pour les journalistes de MTV US[11], "rappeur de l'année 2007" pour The New Yorker [12], "rockstar"[1] ou encore "superstar"[13]. Ce buzz, semblable à celui qui avait précédé la sortie de Tha Carter II, fait de sa suite, Tha Carter III, l'un des albums les plus attendus de 2008.

Au printemps, l'accueil triomphal de "Lollipop", premier single issu du 6è album de Weezy (premier numéro 1 au Billboard pour le MC), précède un succès commercial à la hauteur de l'hyperactivité de Lil Wayne : Tha Carter III s'écoule à plus d'un million d'exemplaires la semaine de sa sortie (une première depuis The Massacre, 2005). À terme, l'album est certifié double-platine aux États-Unis[14]. Le triomphe commercial du rappeur ne semble pas l'inciter à ralentir le rythme : Wayne prépare plusieurs projets avec Juelz Santana, The Game, Lloyd ou encore T-Pain. Annoncé un temps au sein du groupe des Boys N Da Hood (finalement remplacé par Gorilla Zoe), Lil Wayne a également confirmé que le groupe de son adolescence, "Hot Boys", allait se reformer[15].


 

 

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